Episode (7)

 La Sunna dans la bouche du prophète - paix soit sur lui - et dans la compréhension des prédécesseurs (1-4)

La Sunna dans la bouche du prophète - la paix soit sur lui -et la compréhension des pieux Ancêtres.

Celui qui lit attentivement les livres de la Sunna prophétique tout ce qui s’y rapporte constate que le mot « Sunna » apparait de nombreuses fois tant dans la bouche du Prophète - paix soit sur lui - que dans celle des compagnons et des Tabi’ines. C’est dans, sa réalité, le chemin légiféré suivi dans la religion, et la saine voie prophétique, ceci dans ce qui est venu dans le contexte de l’approbation, de l’éloge et la demande et d’exigence, et les exemples de cela sont très nombreuses:

1. Anas bin Malik - qu'Allah soit satisfait de lui - a dit: Trois groupes de gens vinrent chez les épouses du Prophète - paix soit sur lui - poser des questions sur le culte du Prophète - paix soit sur lui -. Quand on les eut renseignés, c’est comme si ils la virent petite. Ils dirent: qui sommes-nous par rapport au Prophète - paix soit sur lui -? Dieu lui a pardonné ses péchés passés et futurs. L'un d'eux a donc dit : quant à moi je veillerai toutes les nuits en prière. Un autre dit: Moi je jeunerai tous les jours. Un autre dit: Moi je fais vœu de chasteté. Le Messager d'Allah - paix soit sur lui – vint les voir et leur dit: C’est vous qui avez dit ceci et cela ? Quant à moi par Dieu, je suis le plus pieux d’entre vous, celui qui crains le plus Dieu ; et pourtant, je jeune certains jours et ne jeune pas d’autre ; je veille en prière et je dors ; et je me marie. Celui donc qui n’aime pas ma Sounna n’est pas de moi)^[1]

Le messager - la paix soit sur lui - a donc utilisé le terme Sunna pour désigner des lois de la charia. Celui qui s’en détourne sort donc de l'Islam s’il se détourne par refus.

El Qastalani a dit pour expliquer ce qui est voulu ici par la Sunna : « la Sunna est un mot singulier annexé, il englobe donc l’attestation de foi et les autres piliers de l'Islam, de sorte que celui qui s’en détourne est un apostat)^[2]

Ibn Hajar a dit: « Ce qui est voulu par Sounna c’est : la voie, pas ce qui s’oppose à l’obligation ... et la signification : celui qui quitte mon chemin et a pris le chemin de quelqu'un d'autre, n’est pas moi)^[3]   

2. El ‘Irbad ibn Saria a dit : Un jour, le Messager d'Allah - paix soit sur lui – a dirigé notre prière, puis il se tourna vers nous et nous exhorta d’une exhortation éloquente, qui fit pleurer les yeux, et trembler les cœurs. Un homme dit: Ô Messager d'Allah! On dirait l’exhortation de quelqu’un qui dit adieu, que nous recommandes-tu? Il dit: « je vous recommande de craindre Dieu, d’écouter et d'obéir, même à un esclave Abyssin, car celui parmi vous qui vivra après moi verra beaucoup de divergences. Suivez ma Sunna et la Sunna des califes bien guidés ; mordez-y avec vos molaires ; et prenez-garde aux choses inventées, car chaque chose inventée est une innovation, et toute innovation est un égarement)^[4] .

Ibn ‘Allaan a dit: (Suivez ma Sunnah: c’est-à-dire : mon chemin et mon attitude droite sur laquelle je suis, les règles de croyance et de cultes obligatoires, facultatives ou autres, que je vous ai détaillées.

Et la restriction des fondamentalistes de cette dernière a : ce qui a été demandé de manière non appuyée est une convention fortuite, ils ont voulu par cela la distinguer de l’obligatoire).^[5]

Le grand savant Abdel-Ghani an-Nabulsi a dit dans la «Le jardin frais, explication de la manière Mohametane": « sa parole - la paix soit sur lui - "suivez ma Sunna .... le hadith »: C’est-à-dire : accrochez-vous y. Et la Sunna est le nom donné aux paroles et aux actions du Prophète, ses croyances et sa morale, son silence devant le dire ou l’acte d’autrui.

Ceux qui est voulu par les califes c’est les quatre : Abu Bakr, Omar, Othman et Ali - qu'Allah soit satisfait d'eux - et le pronom dans la phrase: (mordez- y) est au singulier, comme une indication que la Sunna des califes après lui est également la sienne, car ils l’ont établie à partir de sa législation pour guider et orienter ceux qui veulent suivre son chemin - la paix de Dieu soit sur lui et sa famille - pas d’eux même pour leur intérêt..^[6]

Esayyid Sharif Ali Jourjani a dit : « sa parole : « et la Sunna des califes », c’est-à-dire les quatre califes. Et cela ne veut pas dire refuser le titre de calife aux autres parce que le prophète - la paix soit sur lui - a dit: « Il y aura dans ma communauté douze Califes » ^[7] ce qui est voulu c’est leur donner plus d’importance, et leur donner raison, la prédominance et la supériorité sur les autres. S’il a parlé de leur Sunna en opposition à sa Sunna, c’est uniquement parce qu'il savait qu'ils ne commettraient pas d’erreur de ce qu’ils déduiraient de la Sunna, et parce qu’il savait qu’une partie de sa Sunna n’apparaitrait qu’à leur époque. Il l’a donc accolée à eux pour éviter l’erreur de ceux qui ont pensé rejeter cette Sunna) .^[8]

El Moundhiri a dit : sa parole : « mordez-y avec vos molaires » c’est-à-dire : soyez assidus à suivre la Sunna, tenez-y et accrochez-vous y,  comme s’accroche celui qui mord quelque chose avec ses molaires de peur que ce dernier ne lui échappe ».^[9]

3. Anas bin Malik - qu'Allah soit satisfait de lui - a dit: « Le Messager d'Allah - paix soit sur lui -: « O mon petit, si tu peux te lever le matin et te coucher le soir sans qu’il n’y ait dans ton cœur de trahison pour qui que soit, fais le. Puis il me dit: mon petit, et ceci fais partie de ma Sunna ; et quiconque fait revivre ma Sunna m'a aimé, et quiconque m'a aimé sera avec moi au Paradis »^[10]

Ses mots « et ceci fais partie de ma Sunna » c’est-à-dire : de mon chemin, et « quiconque fait revivre ma Sunna » c’est-à-dire : qui l’affiche et la propage par la parole ou l'action, « m'a aimé » c’est-à-dire : de tout son cœur, car l'amour des effets est un signe de l'amour de la source « et quiconque m'a aimé sera avec moi au Paradis », parce que l'homme est avec celui qu’il a aimé ; Dieu a dit: Quiconque obéit à Allah et au Messager... ceux-là seront avec ceux qu'Allah a comblés de Ses bienfaits : les prophètes… {Les femmes / 69}

4. D’après Kathir ibn Abdullah d’après son père, de son grand-père, le Prophète - paix soit sur lui – a dit à Bilal ibn al-Harith: « Sache » Il dit : que dois-je savoir, ô Messager d'Allah ? Il dit: en vérité, quiconque fait revivre une de mes Sunnas qui était morte après moi, aura la récompense de ceux qui l’appliqueront, sans que cela ne diminue la leur de quoi que ce soit ... le hadith).^[11]

Ses mots « de ma Sunna » El Ashraf a dit: la tournure apparente implique que l’on dise : « de mes Sounanes », mais ça a été rapporté au singulier ; donc ce qui est voulu c’est la nature c’est-à-dire : la voie qui m’est attribuée, qu’elle soit obligatoire ou facultative, prise de moi d’un texte ou d’une déduction comme l’indique l’annexion de terme « Sunna » au pronom, annexion qui implique la généralité..^[12]

5. D’après Kathir ibn Abdullah ibn ‘Amr ibn ‘Awf ibn Zayd ibn Malha d’après son père de son grand-père, le Messager d'Allah - paix soit sur lui - a dit: (...... En vérité, la religion a commencé étrangère et redeviendra étrangère,  bienheureux donc sont les étrangers ; ceux qui reforment ce que les hommes ont corrompu de ma Sunna après moi).^[13]

6. Abdullah ibn Amr - qu'Allah soit satisfait d'eux -  a dit: Le Messager d'Allah - paix soit sur lui – a dit : (chaque travail a sa vivacité - une période d’ardeur et d'activité - et chaque vivacité a sa paresse, c’est-à-dire de faiblesse. Celui donc dont la période de paresse est sur ma Sunna est certes guidé. Et celui dont la période de paresse est sur autre chose a certes péri).^[14]

7.  Hudhayfah a dit: «Le Messager d'Allah - paix soit sur lui – nous a dit deux choses , j’ai vu l'une d’entre elle et j’attends l'autre. Il nous a parlé du dépôt qui a été révélé à la racine du cœur des hommes, et puis ils ont appris du Coran, puis ils ont appris de la Sunna ^[15]...."  .

Ibn Hajar a dit: sa parole : « et ils ont appris du Coran, puis ils ont appris de la Sunna »: il y a un signe qu'ils apprenaient le Coran avant d'apprendre les Sounanes, et ce qui est voulu par les Sounanes, c’est ce qu'ils ont reçu du Prophète - paix soit sur lui – que ce soit obligatoire ou facultatif.^[16]

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